Nicolas JANEL, juillet 2017.
Selon Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun, une nouvelle économie psychique tendrait à apparaître. Ces deux auteurs tentent dans leurs livres1 et lors de leurs échanges d’en préciser laquelle et d’en préciser les nouvelles formes cliniques.
De manière très schématique, ils parlent de jeunes, ayant souvent au-delà de 20 ans, qui seraient très différents de ce que les analystes ont pu connaître dans le passé. Des jeunes qui ne sauraient plus d’où ils viennent, mais qui n’y attacheraient pas d’importance particulière. Et qui ne sauraient pas davantage où ils vont. Leur parcours social serait hésitant, aléatoire, morcelé, leur identité serait inquiète, y compris leur identité sexuelle, avec, de façon qui ne serait plus du tout exceptionnelle, une expérience de la bisexualité. Ces individus viendraient chez l’analyste avec un malaise, une interrogation qui elle-même parviendrait difficilement à être formulée. Ils consulteraient peut-être pour chercher à trouver une existence, une organisation de désir, de spécificité, de particularité, où ils pourraient reconnaître une identité et des propriétés qui leur seraient spécifiques et qui viendraient en quelque sorte organiser leur parcours. Et de leur nouvelle économie psychique, découleraient des pathologies nouvelles.
1- Comment l'expliquer ?
Nous assisterions à une mutation sociétale produisant des rapports collectifs marqués par le rassemblement explicite autour d'objets qui se trouvaient autrefois refoulés. Le principe des discours et des échanges actuel serait la dispense de tout refoulement. Disparition du refoulement du sexuel2 ! Les causes seraient multiples : notamment une fragilisation des représentants de la fonction paternelle dans la société actuelle, associée à la logique marketing néo-libérale, dite « de consommation ». Tout cela précipiterait les individus dans le monde du matriarcat et du préœdipien. Déplions un peu...
La fragilisation des représentants de la fonction paternelle dans la société actuelle.
Concomitamment à certains progrès sociétaux indéniables, une fragilisation des représentants de la fonction paternelle dans la société serait à l'oeuvre selon différentes voies, notamment selon l'effet d'un glissement de la démocratie (« démocratisme »), et selon l'effet de certains développements de la science.
Les effets du « démocratisme ».
Pour Jean-Pierre Lebrun, si dans la démocratie l’autorité reste préservée car représentée par les élus au pouvoir, cela ne serait plus le cas par effet de glissement dans ce qu’il appelle le « démocratisme » . L’actuel démocratisme récuserait tout principe d'autorité et légitimerait l'égalitariat où toute différence de place et de sexe serait escamotée. L'égalité des places tendrait à effacer tout rapport de transcendance, et par conséquent tendrait à effacer tout appui dans la société qui légitimerait la différence des générations. L'égalité homme-femme tendrait à effacer tout appui dans la société qui légitimerait la différence des sexes. Bref, tout ceci irait dans le sens d’une fragilisation de tout appui qui légitimeraient la fonction paternelle dans la société. Tout ceci irait dans le sens d’une fragilisation dans notre société des appuis à ce qui fait normalement rempart face à la jouissance qui dissout le sujet.
Les effets de certains développements de la science.
Cette fragilisation des représentants de la fonction paternelle évoluerait également concomitamment à l’évolution de la science. Aujourd'hui, la science permet notamment une transmission de la vie qui s’opérerait hors du registre sexuel. Avec la procréation médicalement assistée, on parvient à provoquer des fécondations et des reproductions qui seraient détachées de la sexualité. Une forme de procréation « paternellement assistée », comme on dit « médicalement assistée », où le père ne fournirait simplement que le matériel biologique nécessaire, de la même manière que dans le clonage. Il pourrait donc s'instaurer un mode de transmission des générations par un ordre où le père n'interviendrait que comme un facteur purement biologique, non pas comme un facteur culturel ni subjectivement intégré, ni amoureusement investi, mais comme un facteur biologique, sans valeur symbolique. Autrement dit, on pourrait belle et bien se passer du père. La science nous permettrait d'approcher l'illusion d'une auto-reproduction qui se passerait de tout tiers. Le model du matriarcat, où le tiers n'est plus partie prenante deviendrait alors la forme dominante d’ « élevage » des enfants au sein de nouvelles structures familiales.
Par ailleurs, les sciences, qui peuvent proposer au sujet des énoncés et des concepts censés rendre compte de son être, lui rendraient conjointement plus difficile une parole, une énonciation par laquelle il pourrait subjectiver à sa manière le sens de son existence. Comment le sujet pourrait-il investir réellement un désir ou un projet, là où la science pourrait prétendre posséder par avance le savoir où il serait enfermé jusque dans ce qu’il a de plus singulier? Paradoxe de l’individu moderne : l’acquisition du savoir, allant dans le sens de grands progrès, ouvrant sur des possibilités d’action et de maîtrise en tout genre sur le monde et sur lui même d'un côté, viendrait en même temps clore plutôt qu’ouvrir la voie du désir chez l'être parlant3. Déjà en 1953, dans son article « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Lacan affirme que le sujet « abdique sa subjectivité dans le monde commandé par le discours de la science ». Lacan dit que le sujet retrouve parallèlement, dans une régression, l’enceinte où son moi contient ses exploits imaginaires. Selon cette logique, il y aurait l’idée d’une sorte de renforcement du « moi » dans notre monde. Là où le sujet ne pourrait pas soutenir une énonciation, il s’engluerait dans l’imaginaire et le spéculaire.
L'effet de la logique marketing néo-libérale, dite « de consommation ».
La logique marketing viendrait, quant à elle, donner l'illusion d'une possibilité de comblement du manque constitutif du sujet par l'objet de consommation, directement dans la réalité. Ainsi, comme s'il était en place d'objet réel, l'objet de consommation viendrait illusoirement répondre à notre « manque à être ». Le marketing, qui tiendrait insidieusement le manche de notre société, nous donnerait ainsi l'illusion d'un retour possible à la jouissance qui répugne tout manque.
2. Emergence d'une nouvelle économie psychique pré-oedipienne dans une société matriarcale:
Tous ces éléments ouvriraient la voie du matriarcat à l’échelle sociétale et l'émergence d'une nouvelle économie psychique pré-oedipienne à l’échelle de l'individu.
Si l'on tente de répertorier quelques caractéristiques de cette nouvelle économie psychique pré-oedipienne, on retrouve en toute logique une instance maternelle qui ne serait plus trouée ou barrée d'un interdit. Elle deviendrait « indécomplétable ». Il s'agirait d'une économie où l’interdit de l’inceste ne fonctionnerait plus. Un pont est fait avec ce qui est développé dans la « Note sur l’enfant4 » de Jacques Lacan, adressée à Jenny Aubry : lorsque l'enfant « ne ressortit qu’à la subjectivité maternelle, il réalise l’objet petit a ». En ce cas de figure, l’enfant n’est plus que l’objet « petit a » d'une mère innombrable, qui ne peut pas être numérée, qui est sans point de départ.
Mais serait-ce de la psychose ? Car si la psychose est liée à la forclusion du Nom-du-Père, que se passerait-il justement dans une société où le Père n’aurait plus aucune référence spécifique? Charles Melman amène que dans ce cas, il ne serait même plus question de le forclore puisqu'il n'y en aurait tout simplement pas. Du coup, il ne s'agirait pas de psychose. Annonçant un changement de registre, comme par glissement d'un cercle à l'autre du nœud borroméen5, Charles Melman situe une limite qui ne serait plus symbolique mais réelle, et qui protégerait justement de la psychose. Cette « protection » reposerait sur la vérification quasiment expérimentale, physiologique que la jouissance a des limites. Ces sujets feraient l’expérience qu'il existe une barrière bien souvent organique. Par exemple, dans l'usage des drogues ou de l'alcool : au bout d’un moment, ces sujets percevraient l’insatisfaction fondamentale que leur procure cet état. Une limite réelle s’imposerait ainsi à eux6.
Avec ce déplacement du symbolique vers le réel, les relations sexuelles se pratiqueraient comme des relations à un objet transitionnel. Ce que Winnicott a repéré comme une phase chez l’enfant, ce que Freud a individualisé avec le jeu de la bobine, on le verrait à ciel ouvert ! C’est-à-dire qu’un homme ou une femme ne pourrait plus rester avec une femme ou un homme, il ou elle aurait besoin de la/le jeter, puis de la /le faire revenir et ainsi de suite... Cette généralisation de l’objet transitionnel chez l’adulte ressortirait comme un mode de relation pour stimuler le désir. Désir qui s’éteindrait une fois l’objet présent, puisqu’on aurait affaire à un objet réel et non pas à une représentation.
A l’échelle sociétale, suivant le même déplacement, le matriarcat garderait une efficacité, non plus symbolique mais réelle : celle de transmettre la vie, à l’image de l’efficacité animale.
Au sein des cabinets de psychanalystes, ces nouveaux sujets ne viendraient plus du tout comme les névrosés d'autrefois qui dissimulaient, cachaient, ou avouaient à peine. Ils viendraient là aussi comme à livre ouvert, sans refoulement. Les éléments de leur inconscient ne viendraient plus animer ce qui serait le sujet d’un désir. Un lapsus ne leur ferait plus dire quelque chose sur leur désir. S'ils ne savent pas ce qu'ils veulent en venant chez l'analyste, cela ne viendrait plus d'un désir contrarié, d'un choix impossible à faire à cause de l’abandon nécessaire de l’un des éléments de l’alternative, mais juste parce qu'ils ne sauraient pas, puisqu'ils ne désireraient inconsciemment pas. Il est cité par exemple, ce trait clinique du quotidien d’aujourd’hui : il y a dix, quinze ans, on avait toute une série de personnes qui consultaient parce qu’elles ne savaient pas choisir entre leur femme et leur maîtresse. Aujourd’hui, ça serait plutôt qu'elles n'arrivent pas à quitter. Cela ne serait plus une question de contradiction, de dialectique, mais une question d'engluement, d'absorption dans l’Autre. Alors que la nécessité de se séparer du conjoint leur serait évidente d'un côté, ces individus ne seraient plus en mesure de s’individuer. Ils seraient dans l’incapacité de dire non à cet endroit-là. La difficulté des ces nouveaux sujets serait de pouvoir s’individuer, au sens où ils ne seraient plus spontanément séparé de l’Autre sur le plan symbolique. Par conséquent, ils n’arriveraient plus à trouver leur place. Ils paraîtraient sans consistance, sans projet fixe, sans vœu qui leur serait personnel. Fonctionnant dans un monde où l’impossible serait évité, ces sujets manqueraient de la sanction symbolique qui vient normalement donner une assise à notre place dans le réel. Cette absence de repère ne leur donnerait plus la consistance d’un désir leur assurant l’identité de leur projet de vie.
Ensuite, quelles autres conséquences cliniques ou « nouveaux troubles psychiques » cette nouvelle économie psychique engendrerait-elle ?
3. Quelques conséquences cliniques ou nouveaux troubles psychiques engendrés :
Le langage et la culture :
La disparition du refoulement du sexuel ne serait pas sans effet sur le langage. Sous l'impacte du refoulement, un effet de « représentation » de l'objet sexuel manquant et désiré était jusqu'alors inhérent au langage. Mais le refoulement s'esquivant, cette fonction de représentation disparaitrait au profit d’un nouvel exercice du langage qui ressortirait comme pure « présentification » de l’objet – objet qui prendrait place dans le discours en tant que réel. Pour le formuler autrement, le refoulement constituait jusqu'alors la marque de notre culture, un mode d’organisation du discours, c’est-à-dire des relations sociales, de « toute cette hiérarchie qui va de la politesse à la pudeur, à la convivialité, à la discrétion, à la réserve ». Le refoulement permettait au langage de prendre sa pleine valeur de représentation, en tant que celle-ci s’offre comme substitut à l’objet désiré. Mais cela ne serait plus opérant. Ce qui permettait un langage qui n’indexe pas mais donne à entendre serait de l'histoire ancienne. Ce qui était source d’un plaisir de langage, constitué sur le principe du développement de l’intelligence, en tant que celle-ci doit déchiffrer ce qui est donné à entendre, déclinerait, au profit d'un langage de type animal, constitué sur le principe du signe, d’une signalisation morne. Nous serions entré dans l'air de la débilité insipide! Cette dispense du refoulement assècherait radicalement la dynamique du désir et tuerait la pensée dans la mesure où cette dernière ne se soutiendrait que de l’obstacle qui fait butée à son parcours.
La bisexualité unisexe dans la jouissance objectale :
La determination du sexe anatomique ou imaginaire des partenaires n'aurait plus d'importance puisque, aujourd’hui, nous aurions le droit de jouir des mêmes objets. Le pénis serait devenu un objet partiel, réel, au même titre que les autres : il ne serait plus un moyen de la jouissance, mais, éventuellement, l’objet visé par la jouissance. La jouissance phallique nous condamnait jusqu'alors à ne jouir que d’un semblant du phallus, tandis que la jouissance objectale nous permettrait de saisir l’objet réel lui-même. Cela serait une des conséquences de cette promotion de la jouissance objectale sur la jouissance phallique. Autrement dit, le phallus sous la forme du pénis deviendrait lui-même un objet concerné par la jouissance objectale. Perversité directement introduite dans la jouissance phallique ! Alors que la jouissance phallique consistait à jouir d’un semblant, la jouissance objectale permettrait de prendre, de considérer le pénis comme un objet partiel à l’égal des autres objets partiels, c’est-à-dire le pénis comme un objet réel, au même titre que l’objet oral, que l’objet anal, que l’objet scopique, etc. La question du rapport entre l’objet petit a et le phallus serait ainsi escamotée. Autrement dit, cette promotion de la jouissance objectale serait unisexe. Plus précisément, elle serait la même quel que soit le sexe. Cette jouissance objectale abolirait, eu égard à la jouissance, la différence des sexes ; les deux sexes deviendraient parfaitement égaux dans leur relation à un objet qui est le même.
Le communautarisme :
On assisterait à une distribution démocratique de la jouissance objectale mais aussi de la jouissance narcissique, ce qui favoriserait le développement du communautarisme. Il est rappelé que Lacan avait parlé de ce phénomène, en annonçant qu’allait venir la société des frères, c’est-à-dire une société constituée de groupes non plus organisés par la référence à un ancêtre placé en position d’ « au moins un », c'est à dire en position d’exception venant marquer la loi en isolant la place du réel – cette place du réel que l’ancêtre occupe et d’où s’inspire la dimension du respect. Ces groupes communautaristes seraient au contraire constitués par une identification purement imaginaire des membres entre eux, qui ne connaitraient plus aucune limite à leurs violences et à leurs actions. Nous serions entrés dans une époque où nous viserions la constitution de groupes homogènes où l’altérité serait une dimension bannie, ne serait plus reconnue comme telle. Et ce, au profit de la dimension de l’étranger.
La dépression :
La dépression serait la première grande forme pathologique qui dominerait aujourd’hui toutes les autres. Car si le sujet s’offre à la jouissance, s’il lâche sur le symbolique en cédant, comme le dit Lacan dans « Télévision » sur le « devoir de bien dire », sur le devoir « de s’y retrouver dans l’inconscient, dans la structure », il risque de tomber dans la dépression7. Ce risque serait par conséquent plus élevé aujourd’hui. L’augmentation du nombre des déprimés nous parlerait ainsi de ce qui se passe dans notre époque entre les individus et la société.
La toxicomanie :
La toxicomanie serait une autre grande pathologie moderne. Ce qui s'expliquerait dans la même logique par l'idée qu'il serait implicitement reconnu et validé - si ce n'est explicitement8- qu’il y aurait réellement dans la nature un produit, une substance capable de guérir l’insatisfaction.
4. Discussion critique :
La critique la plus fréquente est celle-ci : cette théorie apparaît comme réactionnaire et vieux jeu! Certains y voient une apologie du bon vieux temps patriarcal et oedipien, associé à un catastrophisme du style : « après moi, le déluge » ! Charles Melman prend en compte cette critique mais s'en défend en rétorquant qu'il apporte des faits sans jugement, à partir de constats cliniques qui ressortent comme évidents et indéniables. Il s’étonne même que certains collègues psychanalystes puissent passer à côté. Cette effet d'évidence ne doit-il pas cependant nous renvoyer à ce que nous a appris l'analyse de contrôle : il suffit d'étudier telle ou telle notion théorique, ou d'être préoccupé par telle ou telle enjeu de notre propre analyse, pour retrouver ces éléments avec la même impression d'évidence, chez nos patients... alors qu'il ne s'agit que de nos propres filtres fantasmatiques ! N'est-ce pas d'ailleurs pour cette raison qu'il est imposé à chaque analyste d'avoir lui même entrepris une cure personnelle dite didactique, afin d'avoir dégagé, autant que faire se peut, ces tendances trompeuses ? L'argument de l'évidence clinique est donc toujours à prendre avec des pincettes.
Une autre critique vient de cette proposition : « on peut très bien dire, au regard de l’analyse, qu’il n’y a pas de désir constitué au départ. Il y en a les germes… Mais le désir, au sens où on l’entend, se constitue dans la cure, il n’est pas déjà là9. » Les paramètres du désir seraient déjà là, mais il serait nécessaire que ce désir se constitue dans le transfert analytique. Le désir serait « l’effet d’une opération constituante, et non pas constituée10 ». L’analyse n’ouvrirait donc pas sur une retrouvaille de quelque chose qui aurait déjà été là, mais elle ouvrirait sur une production, dans le sens d’une création. Il ne s’agirait pas pour l’analyste de procéder à une « archéologie du désir11 », mais à sa création. La fonction des entretiens préliminaires à une psychanalyse serait ainsi celle d’une ouverture vers cette voie de la création. Par conséquent, en sous-entendant de principe cette nouvelle économie psychique dans leur praxis, les analystes ne risquent-ils pas d'aller dans le sens de sa création (abandon du désir)? L'analyste ne risquerait-il pas de se faire l’artisan complice de ce qu'il dénonce? N'y aurait-il pas alors une importance à ne pas céder trop vite sur la place du désir aussi dans la théorie, celle-ci pouvant participer au sous-bassement de notre pratique et de ce qui est produit dans les cures ?
Concernant l'évolution de « l'économie psychique » au cours des époques et au sein d'une civilisation, il y a toujours une difficulté de savoir si c'est notre clé de lecture qui change, ou si c'est l'économie psychique elle-même. Les choses se compliquent encore puisque les modifications de la clé de lecture ne sont pas sans effet sur l'objet lu ( en l'occurence l'économie psychique). En parallèle, les modifications de l'objet lu imposent de changer la clé de lecture. Le tout semble dynamique, en mouvement, avec des effets d'aller-retour. Dans toutes ces oscillations, comment continuer à tenir le manche du désir ?
1Lebrun Jean-Pierre, L'Homme sans gravité, entretiens avec Charles Melman , Denoël, 2002 ;
Lebrun Jean-Pierre, La perversion ordinaire – Vivre ensemble sans autrui, Denoël, 2007 ;
Melman Charles, La nouvelle économie psychique, Eres, 2009.
2Sur le plan collectif, puis individuel par effet de discours.
3Et ce quelque soit leur pertinence dès lors que le savoir qu'elles apportent est conçu comme devant tendre à un achèvement.
4Lacan J., Autres Ecrits, Paris, Seuil, 2001, p. 373.
5Figure topologique qu'utilise Lacan pour représenter l'intrication des trois registres que sont le Réel, le Symbolique et l'Imaginaire.
6Jean-Pierre Lebrun et Charles Melman soulèvent à ce titre la question d'un rapprochement à faire avec la flambée du concept de borderline.
7Cf. JANEL Nicolas, Structure-Dépression-Civilisation, www.nicolasjanel.over-blog.com.
8notamment avec certains médicaments psychotropes dont certain sont de véritables amphétamines, ou ont de fort effets d’accoutumance et de dépendance.
9J.- R. Freymann – La naissance du désir – Strasbourg, Arcanes érès, 2005, p. 11.
10Ibid.
11Ibid.